Le cercle restauratif
Dominic Barter travaille depuis 2004 comme directeur du programme de formation du projet pilote brésilien de justice réparatrice, en collaboration avec le programme de développement de l'ONU, l'UNESCO, le ministère de la justice, le ministère de l'éducation et le secrétaire spécial pour les droits de l'homme. Dominic coordonne le projet de justice réparatrice pour le Centre International du Communication Non Violente (CNVC) et écrit un livre en ce moment (2012-2013).
« Dans les cercles restauratifs, les participants travaillent ensemble et en direct sur leur problème. Les cercles rassemblent potentiellement toute personne touchée par un conflit, soit non seulement « l’auteur » et le « récepteur», mais également leur entourage et des représentants de la communauté dans lequel le conflit s’est passé. Les animateurs et les participants peuvent provenir de n’importe quelle école, ou communauté d’apprentissage, avoir n’importe quel âge et n’importe quel niveau scolaire y compris des participants ayant de faibles compétences en lecture, voire illettrés. Le processus vise l’inclusion et l’auto - responsabilisation. Sa mise en place ne prend que quelques heures et à partir de là, le processus fonctionne de lui-même, s’intégrant dans le cours normal des écoles / familles / communautés de vie, tout en influençant profondément les relations et les choix de comportement. Ce n’est pas un processus magique, mais il fonctionne de manière cohérente et dans une grande variété de cas, lorsque ceux qui s’en occupent s’en tiennent aux principes de base.
Les cercles restauratifs concernent des projets qui sont en eux-mêmes innovants, dans la mesure où ils rassemblent des groupes qui n’ont habituellement pas l’habitude de travailler ensemble : le ministère de la Justice, le système éducatif, les services sociaux municipaux, les prisons, la police et les communautés locales dans les bidonvilles (favelas). Nous avons constaté que ce travail est efficace, quelle que soit la nature de l’infraction causée. Si l’expérience a débuté au Brésil, de plus en plus de gens l’appliquent dorénavant ailleurs. Dans les grandes villes de Brésil comme Saô Paulo et Rio de Janeiro, la police et les collèges travaillent main dans la main en cas de délit par un mineur. »
Pour se former à cette procédure légèrement différente de la conférence de justice réparatrice, il faut commencer par suivre une formation en communication non violente*. La différence entre les deux est petite car elles proviennent des mêmes sources. Pour donner une idée de ces différences : dans le cadre d'un cercle restauratif les mots utilisés sont auteur et receveur de l'acte, la guérison est recherchée et le facilitateur intervient dans le processus. Dans une conférence de justice réparatrice, les mots utilisés sont auteur et victime, la réparation est recherchée et le coordinateur se tient à son script.