Réunion Détenus Victimes (RDV)
Ces rencontres rassemblent en général trois détenus et trois victimes qui ne se connaissent pas mais qui sont liés par un crime similaire, et sont accompagnés par deux animateurs et deux représentants de la société civile. Le programme Réunion Détenus Victimes (RDV) se déroule sur une durée de trois mois environ en trois étapes : une phase préparatoire d’entretiens individuels, une phase intensive d’exécution du programme s’étalant sur cinq ou six rencontres hebdomadaires de trois heures chacune, et trois mois après un suivi de l’expérience avec les participants par une rencontre d’évaluation. Chaque rencontre aborde un thème différent sur lequel les participants sont invités à échanger ou part du témoignage de l’un ou l’autre.
Une activité à réaliser entre chaque rencontre est aussi proposée. Celle-ci permet aux participants de se préparer à la rencontre de la semaine suivante.
Quels sont les bienfaits que les participants ressentent à la fin des RDV ?
De 2005 à 2008, les Services correctionnels du Canada ont commandé des études au CSJR (centre de justice réparatrice) sur l’impact des Rencontres Détenus Victimes sur les participants.
Ces études révèlent notamment qu’une importante majorité des victimes a pu noter une baisse des émotions négatives qui les habitaient depuis la réalisation du crime, et aussi de la haine qu’elles pouvaient entretenir envers leur(s) agresseur(s). Les victimes ont aussi indiqué que les RDV les avaient aidées à sortir de leur posture de victime.
Du côté des offenseurs, la plupart des participants interrogés ont mentionné que les RDV leur avaient permis de comprendre ce au travers de quoi des victimes avaient dû passer à cause du crime qu’elles avaient subi et ainsi, comprendre les torts qu’ils avaient causés à leur propre victime. Une grande majorité des répondants ont considéré que les RDV les avaient aidés à ne pas récidiver.
Finalement, l’ensemble tant des victimes que des offenseurs conseilleraient les RDV à des individus vivant une situation similaire à la leur. »
Ce texte est extrait du site canadien www.csjr.org où se trouvent aussi des témoignages des participants.
En France
En France quelques expérimentations ont eu lieu, dont une à la Maison Centrale de Poissy. Vous pouvez lire l'article qui est paru à ce sujet en juillet 2011 dans l'onglet « revue de presse ».