Violences ans les vestiaires du club de foot
Résumé des faits
Joris est frappé par des camarades, s'enfuit des vestiaires et appelle son père. Ils vont alors voir l'entraîneur.
L'entraîneur et le président décident d'appeler la police.
La conférence
Nous sommes dans une grande salle où l'équipe de foot se réunit avec des parents. Après que chacun se soit présenté, le coordinateur présente le sujet de la conférence :
« Nous sommes ici pour réparer la peine qui a été causée à Joris. »
Les participants sont de cultures diverses et la victime est un garçon hollandais blanc. Le coordinateur demande à l'un des garçons (Mohamed) : « est-ce que tu peux me raconter ce qui s'est passé le 7 mars ».
Mohamed : « Oui, on rentrait dans les vestiaires, quelqu'un a essayé de jeter un blouson bleu sur sa tête. La première tentative n'a pas réussi, mais la deuxième oui. »
Angelo : « Oui je suis venu, je lui ai donné des coups de pieds, je l'ai tapé. »
Preston : « Oui je l'ai frappé. Il a essayé de se débattre et de partir, là quelqu'un lui a lancé une poubelle sur la tête. Il s'est mis à saigner du nez. »
Angelo reprend : « Je n'avais pas pensé que ça se finirait comme ça. Je ne réfléchissais pas quand ça s'est passé. »
Mohamed : « J'en ai parlé avec mes parents et aussi à l'école avec une personne qui m'aide pour ce genre de chose. »
Joris : « J'essayais d'enlever la veste bleue et quand j'ai réussi, c'est vrai il m'ont jeté une poubelle. »
Le coordinateur demande alors : « Quelle fut ta réaction quand ça s'est produit ? »
Joris : « J'étais désemparé, j'y croyais pas… totalement perdu ! »
Un des parents des auteurs demande à Joris : « Est-ce qu'il s'était passé quelque chose auparavant ? »
Joris : « Non ! »
La mère de Preston : « Huit contre un, c'est pas possible, c'est lâche. J'étais perplexe. »
Le père de Mohamed : « Je n'arrive pas à croire qu'il ait fait ça. J'accompagne mon fils depuis 7-8 ans au foot. C'est la première fois en 30 ans que j'ai dû aller au bureau de police. »
Le frère d'Angelo : « Je pense qu'Angelo comprend quand même que ça ne se fait pas. »
Un père : « Je me demande pourquoi c'est allé si loin… que tous ces parents ont du aller à la police et qu'avant ça nous arrivait aussi entre nous ce genre de choses, mais on arrivait à régler ça entre nous, dans le club. »
Une mère : « Je m'imagine Joris : tu vois plus rien et tu sens que les coups… ça doit vraiment faire peur. »
La mère de Joris : « Tu fais en sorte que ton enfant fasse des activités extra scolaires, et il arrive ça, Joris était triste et perdu. »
Le père raconte que lors de l'incident, l'entraineur est allé voir le président du club qui a appelé tous les gamins.
« C'est à ce moment là que j'ai dit à Joris : viens on rentre. Et quand on rentre, ma femme me dit qu'il faut retourner au club. Là il y avait un agent de police qui nous a amené au bureau et avant que tu ne t'en rendes compte, tu es en train de porter plainte. Quelque part c'est compréhensible, Joris va toujours au foot tout seul en vélo. Maintenant, je ne suis pas rassuré, je ne le sens pas en sécurité. »
Le coordinateur demande à Joris : « Quel engagement tu aimerais entendre ici pour que tu te sentes de nouveau à l'aise et en sécurité, que tu puisses te déplacer à vélo. »
Joris répond : « Je pense que la chose la plus importante c'est qu'on se dise "plus jamais" et que sur le terrain on puisse de nouveau jouer au foot amicalement. »
Le coordinateur (ancien entraîneur) réagit en disant : « Je dois vous le demander à chacun d'entre vous mais je vous le demande à tous ensemble : est-ce que vous pouvez confirmer que ceci ne se passera plus jamais. »
Les cinq disent « oui, oui ».
Un père réagit : « J'ai quand même une petite question : est-ce que vous êtes d'accord pour que je demande une rencontre avec le bureau du club et que l'on ait une réunion avec les garçons qui n'étaient, soit disant, pas impliqués et qui ne sont pas présents aujourd'hui, pour que tout soit bien clair, pour de bon. »
Tout le monde est d'accord, le père de Joris propose son aide pour organiser cette réunion.
Le coordinateur demande s'il y a d'autres idées. Un père propose que tous se donnent une bonne poignée de main en se disant : « On reste des potes ».
Ce récit est extrait d'un documentaire néerlandais
réalisé en 2011, par Eigen-kracht Centrale